Patrice Meyer-Bisch
Droits et médiation culturels, ou l’art de la réciprocité
13 mai
Les droits culturels sont les droits d’une personne, seule ou en commun, de choisir et d’exprimer son identité, d’accéder aux références culturelles, comme à autant de ressources qui sont nécessaires à son processus d’identification. Comme tous les autres droits de la personne, les droits culturels garantissent à chacun du lien social libre et digne. Leur spécificité est de préciser la valeur de ces liens en termes de savoirs : l’étoffe des liens. Les droits culturels constituent les capacités de lier un être humain à d’autres grâce aux savoirs portés par des personnes et déposés dans des œuvres (choses et institutions) au sein de milieux dans lesquels cet être évolue.
Une médiation culturelle ne peut se faire entre deux cultures supposées : elle se réalise entre des personnes en puisant dans la puissance médiatrice des œuvres exceptionnelles et ordinaires, porteuses d’identité, de valeur et de sens. Une œuvre – un objet, une danse, une institution - est un savoir qui nécessite apprentissage et rencontre avec des personnes capables de donner, d’initier. C’est une paix difficile à trouver. La médiation n’est pas seulement entre des personnes par des œuvres, elle est entrée dans une richesse culturelle. Chacun a le droit de vivre ce privilège de liberté et de réciprocité, en toute asymétrie, … et de découvrir une responsabilité qu’il ne soupçonnait pas.
Les politiques publiques au regard des droits culturels, une observation participative
15 mai
« Analyse des politiques publiques au regard des droits culturels » telle est la recherche que notre Observatoire de la diversité et des droits culturels, en partenariat avec Réseau culture 21, mène sur mandat de plusieurs départements français depuis la fin 2012 (www.droitsculturels.org). Sous le nom de Paideia D*, cette observation participative initie un début de mouvement social. Il s’agit d’une recherche action - observation - formation - élaboration dans le domaine des droits culturels, au cœur de l’ensemble des droits humains, selon l’approche thématisée dans la Déclaration de Fribourg. Observer une situation au regard des droits culturels, c’est déjà les mettre en œuvre. Observer ensemble avec méthode, c’est aussi chercher ensemble les valeurs à observer, c’est se former en s’informant mutuellement, préalable nécessaire à l’élaboration de nouvelles propositions de stratégies politiques.
La méthode consiste dans la récolte de « cas d’école », comportant une fiche d’analyse au regard des droits culturels, des cartographies, et une proposition d’indicateurs de connexion. 110 cas d’école ont été analysés en 2013. La récolte continue en 2014 avec de nouveaux venus et l’analyse des cas déjà traités se développe avec de nouvelles questions. Cette triangulation des approches permet de développer une méthode, précise et adaptable, d’observation et de pilotage en reliant les situations concrètes, les indicateurs et les visualisations territoriales.
Patrice Meyer-Bisch est professeur à l’Université de Fribourg, où il dirige l’observatoire de la diversité et des droits culturels. Il est également coordonnateur de l’Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de l’homme et de la Chaire UNESCO pour les droits de l’homme et la démocratie. En 2010, il a publié avec M. Bidault l’ouvrage Déclarer les droits culturels : commentaires à la Déclaration de Fribourg.
13 mai
Les droits culturels sont les droits d’une personne, seule ou en commun, de choisir et d’exprimer son identité, d’accéder aux références culturelles, comme à autant de ressources qui sont nécessaires à son processus d’identification. Comme tous les autres droits de la personne, les droits culturels garantissent à chacun du lien social libre et digne. Leur spécificité est de préciser la valeur de ces liens en termes de savoirs : l’étoffe des liens. Les droits culturels constituent les capacités de lier un être humain à d’autres grâce aux savoirs portés par des personnes et déposés dans des œuvres (choses et institutions) au sein de milieux dans lesquels cet être évolue.
Une médiation culturelle ne peut se faire entre deux cultures supposées : elle se réalise entre des personnes en puisant dans la puissance médiatrice des œuvres exceptionnelles et ordinaires, porteuses d’identité, de valeur et de sens. Une œuvre – un objet, une danse, une institution - est un savoir qui nécessite apprentissage et rencontre avec des personnes capables de donner, d’initier. C’est une paix difficile à trouver. La médiation n’est pas seulement entre des personnes par des œuvres, elle est entrée dans une richesse culturelle. Chacun a le droit de vivre ce privilège de liberté et de réciprocité, en toute asymétrie, … et de découvrir une responsabilité qu’il ne soupçonnait pas.
Les politiques publiques au regard des droits culturels, une observation participative
15 mai
« Analyse des politiques publiques au regard des droits culturels » telle est la recherche que notre Observatoire de la diversité et des droits culturels, en partenariat avec Réseau culture 21, mène sur mandat de plusieurs départements français depuis la fin 2012 (www.droitsculturels.org). Sous le nom de Paideia D*, cette observation participative initie un début de mouvement social. Il s’agit d’une recherche action - observation - formation - élaboration dans le domaine des droits culturels, au cœur de l’ensemble des droits humains, selon l’approche thématisée dans la Déclaration de Fribourg. Observer une situation au regard des droits culturels, c’est déjà les mettre en œuvre. Observer ensemble avec méthode, c’est aussi chercher ensemble les valeurs à observer, c’est se former en s’informant mutuellement, préalable nécessaire à l’élaboration de nouvelles propositions de stratégies politiques.
La méthode consiste dans la récolte de « cas d’école », comportant une fiche d’analyse au regard des droits culturels, des cartographies, et une proposition d’indicateurs de connexion. 110 cas d’école ont été analysés en 2013. La récolte continue en 2014 avec de nouveaux venus et l’analyse des cas déjà traités se développe avec de nouvelles questions. Cette triangulation des approches permet de développer une méthode, précise et adaptable, d’observation et de pilotage en reliant les situations concrètes, les indicateurs et les visualisations territoriales.
Patrice Meyer-Bisch est professeur à l’Université de Fribourg, où il dirige l’observatoire de la diversité et des droits culturels. Il est également coordonnateur de l’Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de l’homme et de la Chaire UNESCO pour les droits de l’homme et la démocratie. En 2010, il a publié avec M. Bidault l’ouvrage Déclarer les droits culturels : commentaires à la Déclaration de Fribourg.