Atelier 5
Culture et Inclusion sociale
14 mai
Micro et macro médiations culturelles pour la création de nouveaux orchestres symphoniques inspirés de l’El Sistema vénézuélien
C’est à partir de l’étude de programmes inspirés d’El Sistema projet socioculturel créant depuis 39 ans des orchestres symphoniques dans des territoires défavorisés socio-économiquement au Venezuela, que nous développerons une analyse sur deux niveaux de médiation culturelle : micro (entre des personnes) ; macro (entre des institutions).
Les publics cibles de mon analyse sont les populations qui intègrent ces orchestres à Lisbonne (PT), à Salvador de Bahia (BR) et à Caracas (VZ). L’orchestre symphonique en milieu socio-économique défavorisé est un terrain d’étude privilégié au niveau des relations humaines. C’est une mini société réunissant différents sexes, âges, cultures, religions et niveaux sociaux. On peut y déconstruire les processus de médiation culturelle.
« Médiation », signifiant l’ensemble des mécanismes implicites et explicites entrepris pour réaliser des actions qui aboutissent à des résultats jugés éloignés de certains publics, de certaines populations, ou de certaines institutions. « Culturelle », employée dans son sens anthropologique, le plus inclusif, afin de prendre en compte les traits particuliers des groupes sociaux, tout en mettant en évidence ceux qui leur sont transversaux.
La sociologie et la philosophie pragmatistes serviront de base théorico-analytique, elles seront complétées par les sociologies de l’art, de la culture et de l’immigration. Nous analyserons la complexité des médiations dans/entre les trois territoires.
Alix Didier Sarrouy est musicien professionnel et chercheur universitaire. Doctorant en sociologie à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris III et l’Universidade do Minho au Portugal (cotutelle). Mes travaux portent essentiellement sur le thème de la médiation culturelle ayant la sociologie de l’art, de la culture et la philosophie pragmatiste comme outils théoriques. Mes travaux sont cités dans la première literature review dirigée par Sistema Global et je suis membre du Sistema Evaluation & Research Archive.
C’est à partir de l’étude de programmes inspirés d’El Sistema projet socioculturel créant depuis 39 ans des orchestres symphoniques dans des territoires défavorisés socio-économiquement au Venezuela, que nous développerons une analyse sur deux niveaux de médiation culturelle : micro (entre des personnes) ; macro (entre des institutions).
Les publics cibles de mon analyse sont les populations qui intègrent ces orchestres à Lisbonne (PT), à Salvador de Bahia (BR) et à Caracas (VZ). L’orchestre symphonique en milieu socio-économique défavorisé est un terrain d’étude privilégié au niveau des relations humaines. C’est une mini société réunissant différents sexes, âges, cultures, religions et niveaux sociaux. On peut y déconstruire les processus de médiation culturelle.
« Médiation », signifiant l’ensemble des mécanismes implicites et explicites entrepris pour réaliser des actions qui aboutissent à des résultats jugés éloignés de certains publics, de certaines populations, ou de certaines institutions. « Culturelle », employée dans son sens anthropologique, le plus inclusif, afin de prendre en compte les traits particuliers des groupes sociaux, tout en mettant en évidence ceux qui leur sont transversaux.
La sociologie et la philosophie pragmatistes serviront de base théorico-analytique, elles seront complétées par les sociologies de l’art, de la culture et de l’immigration. Nous analyserons la complexité des médiations dans/entre les trois territoires.
Alix Didier Sarrouy est musicien professionnel et chercheur universitaire. Doctorant en sociologie à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris III et l’Universidade do Minho au Portugal (cotutelle). Mes travaux portent essentiellement sur le thème de la médiation culturelle ayant la sociologie de l’art, de la culture et la philosophie pragmatiste comme outils théoriques. Mes travaux sont cités dans la première literature review dirigée par Sistema Global et je suis membre du Sistema Evaluation & Research Archive.
Enjeux et défis de la médiation culturelle sur les territoires de l’intervention sociale : l’expérience de Cultures du cœur en Estrie
En Estrie, depuis 2009, divers organismes sociaux institutionnels et communautaires expérimentent une pratique d’intervention sociale novatrice en partenariat avec des structures culturelles de la région, fédérées autour d’un projet de médiation culturelle porté par l’association Cultures du cœur. Inspiré de son homologue français, ce projet vise à lutter contre l’exclusion sociale en favorisant l’accès à la culture des citoyens les plus démunis. Pour ce faire, l’association sollicite des responsables d’institutions culturelles de manière à ce qu’ils lui offrent des billets de sorties culturelles qu’elle met ensuite à disposition des organismes sociaux partenaires du projet. Des intervenants sociaux de ces organismes proposent alors ces sorties à leurs usagers dans le cadre d’une intervention sociale fondée sur une pratique de médiation culturelle. Quels enjeux et défis suppose l’intégration de la médiation culturelle dans le champ des pratiques de l’intervention sociale, compte tenu notamment de la diversité des contextes dans lesquels elle est mise en œuvre ? Quelles sont les retombées de cette forme d’intervention sur la vie sociale de ses usagers ? Nous tenterons d’apporter des éléments de réflexions à travers la présentation des principaux résultats préliminaires d’une recherche évaluative inspirée de l’approche réaliste (Pawson et Tilley, 1997), examinant le projet Cultures du cœur tel qu’il se déploie sur les différents territoires d’intervention sociale en Estrie.
Kheira Belhadj-ziane est titulaire d'un Ph.D. en sciences sociales, professeure au Département de travail social de l’Université du Québec en Outaouais, membre du groupe de recherche sur la médiation culturelle (GRMC) et du Centre affilié universitaire du Centre de santé et de services sociaux-Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (CAU, CSSS-IUGS). Elle s’intéresse à la médiation culturelle dans le champ spécifique des pratiques de l’intervention sociale.
En Estrie, depuis 2009, divers organismes sociaux institutionnels et communautaires expérimentent une pratique d’intervention sociale novatrice en partenariat avec des structures culturelles de la région, fédérées autour d’un projet de médiation culturelle porté par l’association Cultures du cœur. Inspiré de son homologue français, ce projet vise à lutter contre l’exclusion sociale en favorisant l’accès à la culture des citoyens les plus démunis. Pour ce faire, l’association sollicite des responsables d’institutions culturelles de manière à ce qu’ils lui offrent des billets de sorties culturelles qu’elle met ensuite à disposition des organismes sociaux partenaires du projet. Des intervenants sociaux de ces organismes proposent alors ces sorties à leurs usagers dans le cadre d’une intervention sociale fondée sur une pratique de médiation culturelle. Quels enjeux et défis suppose l’intégration de la médiation culturelle dans le champ des pratiques de l’intervention sociale, compte tenu notamment de la diversité des contextes dans lesquels elle est mise en œuvre ? Quelles sont les retombées de cette forme d’intervention sur la vie sociale de ses usagers ? Nous tenterons d’apporter des éléments de réflexions à travers la présentation des principaux résultats préliminaires d’une recherche évaluative inspirée de l’approche réaliste (Pawson et Tilley, 1997), examinant le projet Cultures du cœur tel qu’il se déploie sur les différents territoires d’intervention sociale en Estrie.
Kheira Belhadj-ziane est titulaire d'un Ph.D. en sciences sociales, professeure au Département de travail social de l’Université du Québec en Outaouais, membre du groupe de recherche sur la médiation culturelle (GRMC) et du Centre affilié universitaire du Centre de santé et de services sociaux-Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (CAU, CSSS-IUGS). Elle s’intéresse à la médiation culturelle dans le champ spécifique des pratiques de l’intervention sociale.
Entre les territoires de l’art et du social : l’illustration d’une pratique de médiation culturelle à l’École nationale d’apprentissage par la marionnette
Dans cette communication, nous nous interrogerons sur la complexité de l’expertise et des registres d’intervention nécessaire au projet de l’ÉNAM. Située à Chicoutimi depuis 1990, cette dernière offre, à une cinquantaine de participant/e/s souffrant de divers problèmes de santé mentale, l’opportunité de cocréer un spectacle de marionnettes et d’autres activités artistiques. Grâce à des partenariats multiples (Commission scolaire, Agence de la santé et Emploi-Québec), elle entend agir sur le mieux-être des participant/e/s en combinant l’art, la santé, l’éducation et l’employabilité. Notre réflexion s’ancre dans une recherche évaluative participative menée depuis plus de 2 ans.
Enracinée dans la conviction que l’art et la création collective détiennent le pouvoir de générer des impacts individuels et sociaux, l’« approche globale » adoptée par l’ÉNAM engendre un certain nombre de questions. Quel type d’équipe peut assurer la réalisation d’un tel projet ? Quelles expériences personnelles et professionnelles doit-on réunir ? Quelles places donner aux diverses philosophies d’intervention (art communautaire, art thérapie, intervention psychosociale propre à l’alternative en santé mentale) ? Comment assurer la cohérence dans l’équipe et le développement d’une expertise collective forgée dans l’action ? Enfin, comment justifier et faire comprendre cette approche auprès de milieux différents (art, éducation, santé et services sociaux, employabilité, milieu communautaire, etc.) ?
Marcelle Dubé est professeure au département des sciences humaines de l’Université du Québec à Chicoutimi. Ses recherches portent sur les pratiques démocratiques, l’évaluation des pratiques et des politiques, les dynamiques des mouvements sociaux contemporains (mouvement communautaire et mouvement des femmes) et la rencontre et l’expérience intergénérationnelle. Son intérêt récent en direction des pratiques artistiques s’exprimant du côté de l’intervention sociale l’a fait rejoindre le groupe de recherche en médiation culturelle (GRMC).
Ève Lamoureux est professeure au département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches se concentrent sur trois principaux enjeux : l’art engagé, les arts communautaires et la médiation culturelle. Elle est membre du Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CÉLAT) et du Groupe de recherche sur la médiation culturelle. Elle est l’auteure du livre Art et politique : Nouvelles formes d’engagement artistique au Québec, publié chez Écosociété en 2009.
Dans cette communication, nous nous interrogerons sur la complexité de l’expertise et des registres d’intervention nécessaire au projet de l’ÉNAM. Située à Chicoutimi depuis 1990, cette dernière offre, à une cinquantaine de participant/e/s souffrant de divers problèmes de santé mentale, l’opportunité de cocréer un spectacle de marionnettes et d’autres activités artistiques. Grâce à des partenariats multiples (Commission scolaire, Agence de la santé et Emploi-Québec), elle entend agir sur le mieux-être des participant/e/s en combinant l’art, la santé, l’éducation et l’employabilité. Notre réflexion s’ancre dans une recherche évaluative participative menée depuis plus de 2 ans.
Enracinée dans la conviction que l’art et la création collective détiennent le pouvoir de générer des impacts individuels et sociaux, l’« approche globale » adoptée par l’ÉNAM engendre un certain nombre de questions. Quel type d’équipe peut assurer la réalisation d’un tel projet ? Quelles expériences personnelles et professionnelles doit-on réunir ? Quelles places donner aux diverses philosophies d’intervention (art communautaire, art thérapie, intervention psychosociale propre à l’alternative en santé mentale) ? Comment assurer la cohérence dans l’équipe et le développement d’une expertise collective forgée dans l’action ? Enfin, comment justifier et faire comprendre cette approche auprès de milieux différents (art, éducation, santé et services sociaux, employabilité, milieu communautaire, etc.) ?
Marcelle Dubé est professeure au département des sciences humaines de l’Université du Québec à Chicoutimi. Ses recherches portent sur les pratiques démocratiques, l’évaluation des pratiques et des politiques, les dynamiques des mouvements sociaux contemporains (mouvement communautaire et mouvement des femmes) et la rencontre et l’expérience intergénérationnelle. Son intérêt récent en direction des pratiques artistiques s’exprimant du côté de l’intervention sociale l’a fait rejoindre le groupe de recherche en médiation culturelle (GRMC).
Ève Lamoureux est professeure au département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches se concentrent sur trois principaux enjeux : l’art engagé, les arts communautaires et la médiation culturelle. Elle est membre du Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CÉLAT) et du Groupe de recherche sur la médiation culturelle. Elle est l’auteure du livre Art et politique : Nouvelles formes d’engagement artistique au Québec, publié chez Écosociété en 2009.
De la médiation artistique dans le champ du travail social au risque de l’esthétisation de la souffrance sociale
Depuis le milieu des années nonante les pratiques artistiques et culturelles ont pris une place conséquente dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle des individus à l’aide sociale en Suisse romande. Ces pratiques visent à lutter contre la disqualification sociale, à mobiliser des compétences et à redonner confiance, par des ateliers de théâtre, de peinture, d’écriture ou de sculpture, aux individus qui sont en marge de la production économique.
S’il est indéniable que les projets artistiques participent à renforcer l’estime de soi et à rétablir des liens sociaux, nous nous interrogeons également sur leur instrumentalisation à des fins de déconflictualisation et de dépolitisation de la souffrance sociale en raison, entre autres, de leur dimension esthétique.
À partir des résultats d’une recherche sociologique portant sur les usages des arts de la scène dans un programme d’insertion destiné aux jeunes adultes à l’aide sociale à Lausanne (Suisse), cette communication mettra en discussion les tensions possibles entre les politiques d’activation en matière d’insertion caractérisées par une volonté de normalisation des trajectoires et l’expression, par la création artistique, des ressources subjectives des jeunes adultes qui expriment un projet d’émancipation des cadres sociaux. Il s’agira également de mettre en perspective la fonction des pratiques artistiques à des fins économiques par une approche disciplinaire de la gestion des comportements.
Christophe Pittet a été employé postal, puis photographe de presse. Après une formation en travail social, il a travaillé plus particulièrement en psychiatrie, en prison et dans le champ de l’insertion socioprofessionnelle. Depuis novembre 2010, il occupe la fonction de professeur à la Haute École fribourgeoise de travail social en Suisse. Il est également doctorant en sociologie au laboratoire Dynamiques européennes UMR 7367, Université de Strasbourg en France.
Depuis le milieu des années nonante les pratiques artistiques et culturelles ont pris une place conséquente dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle des individus à l’aide sociale en Suisse romande. Ces pratiques visent à lutter contre la disqualification sociale, à mobiliser des compétences et à redonner confiance, par des ateliers de théâtre, de peinture, d’écriture ou de sculpture, aux individus qui sont en marge de la production économique.
S’il est indéniable que les projets artistiques participent à renforcer l’estime de soi et à rétablir des liens sociaux, nous nous interrogeons également sur leur instrumentalisation à des fins de déconflictualisation et de dépolitisation de la souffrance sociale en raison, entre autres, de leur dimension esthétique.
À partir des résultats d’une recherche sociologique portant sur les usages des arts de la scène dans un programme d’insertion destiné aux jeunes adultes à l’aide sociale à Lausanne (Suisse), cette communication mettra en discussion les tensions possibles entre les politiques d’activation en matière d’insertion caractérisées par une volonté de normalisation des trajectoires et l’expression, par la création artistique, des ressources subjectives des jeunes adultes qui expriment un projet d’émancipation des cadres sociaux. Il s’agira également de mettre en perspective la fonction des pratiques artistiques à des fins économiques par une approche disciplinaire de la gestion des comportements.
Christophe Pittet a été employé postal, puis photographe de presse. Après une formation en travail social, il a travaillé plus particulièrement en psychiatrie, en prison et dans le champ de l’insertion socioprofessionnelle. Depuis novembre 2010, il occupe la fonction de professeur à la Haute École fribourgeoise de travail social en Suisse. Il est également doctorant en sociologie au laboratoire Dynamiques européennes UMR 7367, Université de Strasbourg en France.