Conférence introductive
Territoires critiques
15 mai
Les territoires éthiques de la médiation artistique et culturelle
Où en est la médiation culturelle en 2014 ? Beaucoup a été énoncé et mis en pratique dans les universités et le milieu culturel. Cette notion souvent galvaudée a vu les diffuseurs culturels lui imputer parfois des rôles de travail ou de ciment social, d’art thérapie. Des programmes de formation sont nés dans les trois cycles universitaires. L’ICOM a légitimé la médiation culturelle. Beaucoup d’agitation autour d’un métier qui a pu instrumentaliser l’art pour le rendre accessible au public sans qu’un lien véritable et durable ne soit créé entre culture et société. On fait participer le public à des exercices de savoir-faire plus que de savoir-penser. Si les objets symboliques du patrimoine matériel et immatériel ne sont pas tous des œuvres d’art, il n’en reste pas moins que l’art a souvent été évacué, comme la notion du conflit, au profit d’une culture nébuleuse véhiculée par des médiateurs craintifs d’un certain élitisme. L’art est producteur de sens. La médiation culturelle doit avoir comme philosophie éthique de léguer le sens des objets symboliques aux récepteurs afin qu’ils développent un esprit critique et agissent ensuite comme des passeurs. Il faut revoir les acceptions de la médiation et en examiner les zones d’ombre, dont l’une est le système d’éducation qui n’a jamais inclus dans ses cursus scolaires la fréquentation des arts de la maternelle à l’université. L’enjeu éthique est de former des êtres culturels et cultivés, réduisant l’écart entre l’élite et les autres.
Auteure de La médiation de l’art contemporain (2007), tiré de sa thèse de doctorat, Sylvie Lacerte est historienne et théoricienne de l’art et des musées. Elle est directrice artistique à Spirale et a contribué à des articles dans diverses publications. Lacerte a livré des communications au Canada, en Europe et en Asie, a enseigné à l’UQÀM, à McGill et à l’Université Laval, et a accompli des mandats dans les multiples sphères de l’art.
Où en est la médiation culturelle en 2014 ? Beaucoup a été énoncé et mis en pratique dans les universités et le milieu culturel. Cette notion souvent galvaudée a vu les diffuseurs culturels lui imputer parfois des rôles de travail ou de ciment social, d’art thérapie. Des programmes de formation sont nés dans les trois cycles universitaires. L’ICOM a légitimé la médiation culturelle. Beaucoup d’agitation autour d’un métier qui a pu instrumentaliser l’art pour le rendre accessible au public sans qu’un lien véritable et durable ne soit créé entre culture et société. On fait participer le public à des exercices de savoir-faire plus que de savoir-penser. Si les objets symboliques du patrimoine matériel et immatériel ne sont pas tous des œuvres d’art, il n’en reste pas moins que l’art a souvent été évacué, comme la notion du conflit, au profit d’une culture nébuleuse véhiculée par des médiateurs craintifs d’un certain élitisme. L’art est producteur de sens. La médiation culturelle doit avoir comme philosophie éthique de léguer le sens des objets symboliques aux récepteurs afin qu’ils développent un esprit critique et agissent ensuite comme des passeurs. Il faut revoir les acceptions de la médiation et en examiner les zones d’ombre, dont l’une est le système d’éducation qui n’a jamais inclus dans ses cursus scolaires la fréquentation des arts de la maternelle à l’université. L’enjeu éthique est de former des êtres culturels et cultivés, réduisant l’écart entre l’élite et les autres.
Auteure de La médiation de l’art contemporain (2007), tiré de sa thèse de doctorat, Sylvie Lacerte est historienne et théoricienne de l’art et des musées. Elle est directrice artistique à Spirale et a contribué à des articles dans diverses publications. Lacerte a livré des communications au Canada, en Europe et en Asie, a enseigné à l’UQÀM, à McGill et à l’Université Laval, et a accompli des mandats dans les multiples sphères de l’art.