Ève Lamoureux
Entre les territoires de l’art et du social : l’illustration d’une pratique de médiation culturelle à l’École nationale d’apprentissage par la marionnette
14 mai
Dans cette communication, nous nous interrogerons sur la complexité de l’expertise et des registres d’intervention nécessaire au projet de l’ÉNAM. Située à Chicoutimi depuis 1990, cette dernière offre, à une cinquantaine de participant/e/s souffrant de divers problèmes de santé mentale, l’opportunité de cocréer un spectacle de marionnettes et d’autres activités artistiques. Grâce à des partenariats multiples (Commission scolaire, Agence de la santé et Emploi-Québec), elle entend agir sur le mieux-être des participant/e/s en combinant l’art, la santé, l’éducation et l’employabilité. Notre réflexion s’ancre dans une recherche évaluative participative menée depuis plus de 2 ans.
Enracinée dans la conviction que l’art et la création collective détiennent le pouvoir de générer des impacts individuels et sociaux, l’« approche globale » adoptée par l’ÉNAM engendre un certain nombre de questions. Quel type d’équipe peut assurer la réalisation d’un tel projet ? Quelles expériences personnelles et professionnelles doit-on réunir ? Quelles places donner aux diverses philosophies d’intervention (art communautaire, art thérapie, intervention psychosociale propre à l’alternative en santé mentale) ? Comment assurer la cohérence dans l’équipe et le développement d’une expertise collective forgée dans l’action ? Enfin, comment justifier et faire comprendre cette approche auprès de milieux différents (art, éducation, santé et services sociaux, employabilité, milieu communautaire, etc.) ?
Interagir, collaborer, cocréer : les enjeux de la participation du public en médiation culturelle
15 mai
En tant que stratégie d’action culturelle, la médiation culturelle valorise tout particulièrement les projets qui visent à inclure les publics dans une forme d’expression partagée. Les projets artistiques participatifs, assignant aux publics un rôle dit « actif », apparaissent comme des vecteurs privilégiés pour mettre en œuvre cette stratégie d’action. Mais quelles sont les conditions du partage cultivé dans de tels projets ? Comment varient-elles en fonction du type de participation du public proposée ? Et quelle est la place du dissensus et de la critique dans ces projets ?
Du dispositif interactif à la cocréation d’une œuvre, en passant par la collaboration dans un cadre prédéterminé, nous avons identifié différents degrés de participation et enjeux rattachés. À partir de cette typologie nourrie d’exemples tirés de nos propres recherches et expériences professionnelles, nous analysons la manière dont certains projets questionnent les rapports hiérarchiques entre artistes professionnels et participants amateurs, mais aussi la façon dont ces projets peuvent être porteurs de revendications en se faisant le support d’un engagement citoyen, tandis que d’autres types de projets poussent à s’interroger sur l’instrumentalisation de la participation au service d’une pacification des conflits.
Ève Lamoureux est professeure au département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches se concentrent sur trois principaux enjeux : l’art engagé, les arts communautaires et la médiation culturelle. Elle est membre du Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CÉLAT) et du Groupe de recherche sur la médiation culturelle. Elle est l’auteure du livre Art et politique : Nouvelles formes d’engagement artistique au Québec, publié chez Écosociété en 2009.
14 mai
Dans cette communication, nous nous interrogerons sur la complexité de l’expertise et des registres d’intervention nécessaire au projet de l’ÉNAM. Située à Chicoutimi depuis 1990, cette dernière offre, à une cinquantaine de participant/e/s souffrant de divers problèmes de santé mentale, l’opportunité de cocréer un spectacle de marionnettes et d’autres activités artistiques. Grâce à des partenariats multiples (Commission scolaire, Agence de la santé et Emploi-Québec), elle entend agir sur le mieux-être des participant/e/s en combinant l’art, la santé, l’éducation et l’employabilité. Notre réflexion s’ancre dans une recherche évaluative participative menée depuis plus de 2 ans.
Enracinée dans la conviction que l’art et la création collective détiennent le pouvoir de générer des impacts individuels et sociaux, l’« approche globale » adoptée par l’ÉNAM engendre un certain nombre de questions. Quel type d’équipe peut assurer la réalisation d’un tel projet ? Quelles expériences personnelles et professionnelles doit-on réunir ? Quelles places donner aux diverses philosophies d’intervention (art communautaire, art thérapie, intervention psychosociale propre à l’alternative en santé mentale) ? Comment assurer la cohérence dans l’équipe et le développement d’une expertise collective forgée dans l’action ? Enfin, comment justifier et faire comprendre cette approche auprès de milieux différents (art, éducation, santé et services sociaux, employabilité, milieu communautaire, etc.) ?
Interagir, collaborer, cocréer : les enjeux de la participation du public en médiation culturelle
15 mai
En tant que stratégie d’action culturelle, la médiation culturelle valorise tout particulièrement les projets qui visent à inclure les publics dans une forme d’expression partagée. Les projets artistiques participatifs, assignant aux publics un rôle dit « actif », apparaissent comme des vecteurs privilégiés pour mettre en œuvre cette stratégie d’action. Mais quelles sont les conditions du partage cultivé dans de tels projets ? Comment varient-elles en fonction du type de participation du public proposée ? Et quelle est la place du dissensus et de la critique dans ces projets ?
Du dispositif interactif à la cocréation d’une œuvre, en passant par la collaboration dans un cadre prédéterminé, nous avons identifié différents degrés de participation et enjeux rattachés. À partir de cette typologie nourrie d’exemples tirés de nos propres recherches et expériences professionnelles, nous analysons la manière dont certains projets questionnent les rapports hiérarchiques entre artistes professionnels et participants amateurs, mais aussi la façon dont ces projets peuvent être porteurs de revendications en se faisant le support d’un engagement citoyen, tandis que d’autres types de projets poussent à s’interroger sur l’instrumentalisation de la participation au service d’une pacification des conflits.
Ève Lamoureux est professeure au département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches se concentrent sur trois principaux enjeux : l’art engagé, les arts communautaires et la médiation culturelle. Elle est membre du Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CÉLAT) et du Groupe de recherche sur la médiation culturelle. Elle est l’auteure du livre Art et politique : Nouvelles formes d’engagement artistique au Québec, publié chez Écosociété en 2009.