Droits et médiation culturels, ou l’art de la réciprocité
13 mai
Les droits culturels sont les droits d’une personne, seule ou en commun, de choisir et d’exprimer son identité, d’accéder aux références culturelles, comme à autant de ressources qui sont nécessaires à son processus d’identification. Comme tous les autres droits de la personne, les droits culturels garantissent à chacun du lien social libre et digne. Leur spécificité est de préciser la valeur de ces liens en termes de savoirs : l’étoffe des liens. Les droits culturels constituent les capacités de lier un être humain à d’autres grâce aux savoirs portés par des personnes et déposés dans des œuvres (choses et institutions) au sein de milieux dans lesquels cet être évolue.
Une médiation culturelle ne peut se faire entre deux cultures supposées : elle se réalise entre des personnes en puisant dans la puissance médiatrice des œuvres exceptionnelles et ordinaires, porteuses d’identité, de valeur et de sens. Une œuvre – un objet, une danse, une institution - est un savoir qui nécessite apprentissage et rencontre avec des personnes capables de donner, d’initier. C’est une paix difficile à trouver. La médiation n’est pas seulement entre des personnes par des œuvres, elle est entrée dans une richesse culturelle. Chacun a le droit de vivre ce privilège de liberté et de réciprocité, en toute asymétrie, … et de découvrir une responsabilité qu’il ne soupçonnait pas.
Patrice Meyer-Bisch est professeur à l’Université de Fribourg, où il dirige l’observatoire de la diversité et des droits culturels. Il est également coordonnateur de l’Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de l’homme et de la Chaire UNESCO pour les droits de l’homme et la démocratie (www.unifr.ch/iiedh). En 2010, il a publié avec M. Bidault l’ouvrage Déclarer les droits culturels : commentaires à la Déclaration de Fribourg.
Une médiation culturelle ne peut se faire entre deux cultures supposées : elle se réalise entre des personnes en puisant dans la puissance médiatrice des œuvres exceptionnelles et ordinaires, porteuses d’identité, de valeur et de sens. Une œuvre – un objet, une danse, une institution - est un savoir qui nécessite apprentissage et rencontre avec des personnes capables de donner, d’initier. C’est une paix difficile à trouver. La médiation n’est pas seulement entre des personnes par des œuvres, elle est entrée dans une richesse culturelle. Chacun a le droit de vivre ce privilège de liberté et de réciprocité, en toute asymétrie, … et de découvrir une responsabilité qu’il ne soupçonnait pas.
Patrice Meyer-Bisch est professeur à l’Université de Fribourg, où il dirige l’observatoire de la diversité et des droits culturels. Il est également coordonnateur de l’Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de l’homme et de la Chaire UNESCO pour les droits de l’homme et la démocratie (www.unifr.ch/iiedh). En 2010, il a publié avec M. Bidault l’ouvrage Déclarer les droits culturels : commentaires à la Déclaration de Fribourg.