Atelier 1
Médiations muséales
14 mai
Médiation culturelle au musée : essai de théorisation d’un champ d’intervention professionnelle en pleine émergence
La médiation culturelle s’impose actuellement dans la société en visant à rapprocher les citoyens de l’art et de la culture. Le musée n’échappe pas à ce mouvement de démocratisation et de démocratie qui souffle depuis quelques décennies sur les institutions culturelles. Tant et si bien que l’organisme international ICOM définissait, dès 1994, la profession de médiateur culturel, dans « Les professions du musée ». Plus d’une décennie plus tard, l’organisme révise ses profils de formation et propose une nouvelle définition de la profession de « médiateur muséal » (ICOM, 2008). Parallèlement, les services d’éducation des musées québécois intègrent de plus en plus la médiation culturelle à leur registre de pratiques et les universités québécoises offrent dorénavant des programmes de formation allant de pair avec les exigences de professionnalisation du domaine. Mais qu’est-ce que la médiation muséale ? En quoi se distingue-t-elle de la médiation culturelle ? Quels en sont les fondements théoriques et conceptuels ? Autant de questions auxquelles s’intéresse la présente communication, formulée en termes d’essai de théorisation. Cet essai s’avère crucial dans la mesure où le fait de mieux connaître et comprendre les fondements du domaine constitue la première étape vers la professionnalisation du « médiateur muséal », champ d'intervention professionnelle en pleine émergence, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde.
Maryse Paquin est professeure au département d’Études en loisir, culture et tourisme, de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Son champ d’enseignement est celui de la formation des futurs agents de développement et médiateurs culturels du Québec. Ses travaux de recherche portent sur l’intégration de la dimension culturelle à l’enseignement-apprentissage-évaluation, des niveaux préscolaire jusqu’à l’universitaire. Elle mène également des projets de recherche et d’intervention qui nourrissent sa réflexion sur les théories et les pratiques d’interprétation et de médiation culturelle muséale.
La médiation culturelle s’impose actuellement dans la société en visant à rapprocher les citoyens de l’art et de la culture. Le musée n’échappe pas à ce mouvement de démocratisation et de démocratie qui souffle depuis quelques décennies sur les institutions culturelles. Tant et si bien que l’organisme international ICOM définissait, dès 1994, la profession de médiateur culturel, dans « Les professions du musée ». Plus d’une décennie plus tard, l’organisme révise ses profils de formation et propose une nouvelle définition de la profession de « médiateur muséal » (ICOM, 2008). Parallèlement, les services d’éducation des musées québécois intègrent de plus en plus la médiation culturelle à leur registre de pratiques et les universités québécoises offrent dorénavant des programmes de formation allant de pair avec les exigences de professionnalisation du domaine. Mais qu’est-ce que la médiation muséale ? En quoi se distingue-t-elle de la médiation culturelle ? Quels en sont les fondements théoriques et conceptuels ? Autant de questions auxquelles s’intéresse la présente communication, formulée en termes d’essai de théorisation. Cet essai s’avère crucial dans la mesure où le fait de mieux connaître et comprendre les fondements du domaine constitue la première étape vers la professionnalisation du « médiateur muséal », champ d'intervention professionnelle en pleine émergence, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde.
Maryse Paquin est professeure au département d’Études en loisir, culture et tourisme, de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Son champ d’enseignement est celui de la formation des futurs agents de développement et médiateurs culturels du Québec. Ses travaux de recherche portent sur l’intégration de la dimension culturelle à l’enseignement-apprentissage-évaluation, des niveaux préscolaire jusqu’à l’universitaire. Elle mène également des projets de recherche et d’intervention qui nourrissent sa réflexion sur les théories et les pratiques d’interprétation et de médiation culturelle muséale.
Le musée et l’entrelacement de territoires. Perception et représentations des visiteurs-enfants en visite dans les musées de sciences, dans le cadre des loisirs
C’est à l’échelle de l’exposition que nous saisissons la notion de territoire d’action de la médiation culturelle, selon A. Frémont (1976), à l’origine du concept d’espace vécu en géographie. Le musée dont la mission est principalement de communiquer et d’exposer les collections offre ainsi un accès à des territoires propres à la connaissance et au plaisir du public (procurés par le jeu ou la sensibilité esthétique).
Dans le cadre des loisirs, comment les enfants abordent-ils ces territoires et composent avec ceux-ci, voire les articulent pour donner du sens à ce qu’ils perçoivent et vivent au cours de la visite ? La médiation culturelle est étudiée à travers les expériences de visite des enfants (de 7 à 11 ans), à travers ce qui se joue dans cet entre-deux, par l’intermédiaire des interactions des enfants avec les différents territoires, rendues visibles par les relations avec les objets, le lieu et l’institution et les interactions entre visiteurs. L’invention d’un dispositif méthodologique communicationnel a permis de mettre en évidence les modes d’appropriation de ces territoires. L’expérimentation a lieu dans deux expositions de sciences dont la médiation est sensible.
À titre d’exemple, le territoire de la connaissance peut être délimité par le titre de l’exposition, son propos à travers la mise en scène, les notions abordées (en lien avec l’approche conceptuelle de l’exposition), et le territoire de l’esthétique par les qualités scénographiques de l’exposition.
Après s’être intéressée à l’usage du multimédia interactif et ses incidences sur les processus cognitifs des enfants, Thérèse Martin a étudié les modes d’appropriation du média-exposition par les enfants dans le cadre des loisirs (visite en famille). Cette recherche est centrée sur leur interprétation, in situ au cours de l’expérience de visite d’expositions de sciences. Par ailleurs, dans son cadre professionnel, elle s’intéresse aux pratiques documentaires des étudiants.
C’est à l’échelle de l’exposition que nous saisissons la notion de territoire d’action de la médiation culturelle, selon A. Frémont (1976), à l’origine du concept d’espace vécu en géographie. Le musée dont la mission est principalement de communiquer et d’exposer les collections offre ainsi un accès à des territoires propres à la connaissance et au plaisir du public (procurés par le jeu ou la sensibilité esthétique).
Dans le cadre des loisirs, comment les enfants abordent-ils ces territoires et composent avec ceux-ci, voire les articulent pour donner du sens à ce qu’ils perçoivent et vivent au cours de la visite ? La médiation culturelle est étudiée à travers les expériences de visite des enfants (de 7 à 11 ans), à travers ce qui se joue dans cet entre-deux, par l’intermédiaire des interactions des enfants avec les différents territoires, rendues visibles par les relations avec les objets, le lieu et l’institution et les interactions entre visiteurs. L’invention d’un dispositif méthodologique communicationnel a permis de mettre en évidence les modes d’appropriation de ces territoires. L’expérimentation a lieu dans deux expositions de sciences dont la médiation est sensible.
À titre d’exemple, le territoire de la connaissance peut être délimité par le titre de l’exposition, son propos à travers la mise en scène, les notions abordées (en lien avec l’approche conceptuelle de l’exposition), et le territoire de l’esthétique par les qualités scénographiques de l’exposition.
Après s’être intéressée à l’usage du multimédia interactif et ses incidences sur les processus cognitifs des enfants, Thérèse Martin a étudié les modes d’appropriation du média-exposition par les enfants dans le cadre des loisirs (visite en famille). Cette recherche est centrée sur leur interprétation, in situ au cours de l’expérience de visite d’expositions de sciences. Par ailleurs, dans son cadre professionnel, elle s’intéresse aux pratiques documentaires des étudiants.