Atelier 3
Ancrages territoriaux
14 mai
Une ethnographie documentaire : comment avoir 20 ans en 2011 avec et sous le regard de l’artiste Wajdi Mouawad
Dans le cadre de Mons 2015, année européenne de la culture, Wajdi Mouawad, artiste associé mettra en scène les 7 pièces de Sophocle. En parallèle, l’artiste a proposé à 50 adolescents originaires de Belgique (Namur et Mons), de France (Nantes et l’Ile de la Réunion) et de Montréal de l’accompagner de 2011 à 2015 autour d’un projet inédit posant les questions de la transmission et de l’émancipation : « comment apprendre à penser par soi-même ». Ces adolescents ont été sélectionnés pour leur curiosité, leur personnalité et leur engagement. Chaque été est ponctué par un voyage autour d’un thème correspondant à la ville de destination : apprendre à parler à Athènes (2011), à écrire à Lyon (2012), à compter à Auschwitz (2013), à parler à Dakar (2014), à penser (2015).
Depuis 2011, une ethnographie documentaire étudie le groupe des 20 Belges afin de comprendre comment ce dispositif de médiation culturelle interroge les raisons d’être au monde, de construire son identité et formuler ses choix, de vivre et de rêver sa vie pour ces jeunes confrontés à la découverte et la rencontre. Cette « épreuve à soi-même », est analysée à travers l’observation et les entretiens individuels conduits deux fois par an. Un rendu universitaire intermédiaire prendra la forme d’une exposition en 2015. Cette restitution muséographiée sera vulgarisée à travers différents médiums : vidéo, photographie, objet, récit. L’exposition sera co-construite avec les acteurs du projet.
Chloé Colpé prépare une ethnographie documentaire sur le parcours de 20 adolescents belges participant au projet « Avoir 20 ans en 2015 » porté par l’artiste Wajdi Mouawad. Une première restitution de la recherche se fera sous forme d’exposition lors de l’événement Mons 2015, capitale européenne de la culture. Parallèlement à la recherche, elle poursuit des collaborations dans son agence « place publique », agence de conception, production et communication de projets culturels entre Paris et Bruxelles.
Dans le cadre de Mons 2015, année européenne de la culture, Wajdi Mouawad, artiste associé mettra en scène les 7 pièces de Sophocle. En parallèle, l’artiste a proposé à 50 adolescents originaires de Belgique (Namur et Mons), de France (Nantes et l’Ile de la Réunion) et de Montréal de l’accompagner de 2011 à 2015 autour d’un projet inédit posant les questions de la transmission et de l’émancipation : « comment apprendre à penser par soi-même ». Ces adolescents ont été sélectionnés pour leur curiosité, leur personnalité et leur engagement. Chaque été est ponctué par un voyage autour d’un thème correspondant à la ville de destination : apprendre à parler à Athènes (2011), à écrire à Lyon (2012), à compter à Auschwitz (2013), à parler à Dakar (2014), à penser (2015).
Depuis 2011, une ethnographie documentaire étudie le groupe des 20 Belges afin de comprendre comment ce dispositif de médiation culturelle interroge les raisons d’être au monde, de construire son identité et formuler ses choix, de vivre et de rêver sa vie pour ces jeunes confrontés à la découverte et la rencontre. Cette « épreuve à soi-même », est analysée à travers l’observation et les entretiens individuels conduits deux fois par an. Un rendu universitaire intermédiaire prendra la forme d’une exposition en 2015. Cette restitution muséographiée sera vulgarisée à travers différents médiums : vidéo, photographie, objet, récit. L’exposition sera co-construite avec les acteurs du projet.
Chloé Colpé prépare une ethnographie documentaire sur le parcours de 20 adolescents belges participant au projet « Avoir 20 ans en 2015 » porté par l’artiste Wajdi Mouawad. Une première restitution de la recherche se fera sous forme d’exposition lors de l’événement Mons 2015, capitale européenne de la culture. Parallèlement à la recherche, elle poursuit des collaborations dans son agence « place publique », agence de conception, production et communication de projets culturels entre Paris et Bruxelles.
Paysages filmés par des adolescents en milieu rural et développement culturel territorial
La communication développe, en filigrane, un des aspects du « développement culturel et de l’aménagement du territoire » et propose une lecture de ce que pourrait être la « conception de la culture » comme levier de développement territorial par l’inclusion du paysage. Le concept de médiation culturelle est ainsi jaugé par la considération de balises géographiques qui seraient éventuellement actualisées en contexte de réalisation artistique en milieu communautaire et éducatif, notamment. Ces notions ont été présentes au fil d’une recherche doctorale conduite en Montérégie et au Bas-Saint-Laurent, pour laquelle des élèves du secondaire ont été invités à explorer, caméra en main, les paysages de leur quotidien. L’activité leur aura permis de s’exprimer sur les liens qu’ils entretenaient avec leur milieu. Cela aura ainsi contribué à mettre à jour les caractéristiques géographiques, historiques et sociales auxquelles les adolescents sont sensibles. Les résultats révèlent plusieurs dimensions de lien à l’espace social et naturel par ces jeunes, tout en cherchant à définir cette interface qu’est le paysage pour ceux-ci. Ce faisant, la prise en compte des caractères physiques de l’espace permettrait la réalisation de projets culturels se développant sur la base d’un attribut paysager, lequel serait porteur d’imaginaires, mais aussi, probablement, d’éléments facilitant l’ancrage au territoire en contexte rural et autochtone, par exemple.
Anne Ardouin détient un baccalauréat en arts visuels et un certificat en cinéma (Laval), une maîtrise en arts visuels (Concordia) et cumule plusieurs années d’expérience en réalisation de projets culturels. Elle termine actuellement son doctorat à la Chaire en paysage et environnement (Montréal). Elle est directrice de l’organisme culturel Projetto développant des outils de création pour accompagner les communautés et les écoles vers la valorisation du milieu de vie.
La communication développe, en filigrane, un des aspects du « développement culturel et de l’aménagement du territoire » et propose une lecture de ce que pourrait être la « conception de la culture » comme levier de développement territorial par l’inclusion du paysage. Le concept de médiation culturelle est ainsi jaugé par la considération de balises géographiques qui seraient éventuellement actualisées en contexte de réalisation artistique en milieu communautaire et éducatif, notamment. Ces notions ont été présentes au fil d’une recherche doctorale conduite en Montérégie et au Bas-Saint-Laurent, pour laquelle des élèves du secondaire ont été invités à explorer, caméra en main, les paysages de leur quotidien. L’activité leur aura permis de s’exprimer sur les liens qu’ils entretenaient avec leur milieu. Cela aura ainsi contribué à mettre à jour les caractéristiques géographiques, historiques et sociales auxquelles les adolescents sont sensibles. Les résultats révèlent plusieurs dimensions de lien à l’espace social et naturel par ces jeunes, tout en cherchant à définir cette interface qu’est le paysage pour ceux-ci. Ce faisant, la prise en compte des caractères physiques de l’espace permettrait la réalisation de projets culturels se développant sur la base d’un attribut paysager, lequel serait porteur d’imaginaires, mais aussi, probablement, d’éléments facilitant l’ancrage au territoire en contexte rural et autochtone, par exemple.
Anne Ardouin détient un baccalauréat en arts visuels et un certificat en cinéma (Laval), une maîtrise en arts visuels (Concordia) et cumule plusieurs années d’expérience en réalisation de projets culturels. Elle termine actuellement son doctorat à la Chaire en paysage et environnement (Montréal). Elle est directrice de l’organisme culturel Projetto développant des outils de création pour accompagner les communautés et les écoles vers la valorisation du milieu de vie.
« La carte et le territoire ». La « place » de la médiation culturelle dans la Vallée-du-Haut-St-Laurent - enjeux d’une cartographie
Au cours de la dernière année, nous avons mené une recherche partenariale visant la production d’un portrait régional des pratiques de la médiation culturelle telle que vécue par ceux qui la font dans la Vallée-du-Haut-St-Laurent (VHSL), une région située à l’ouest de Montréal. Partant d’une volonté de comprendre et documenter les pratiques propres à ce territoire, cette recherche fait l’hypothèse qu’elles sont affectées par l’idée même de médiation, les attentes de décideurs et les débats qui l’entourent, ainsi que les discours qui la constituent. Centrée sur des entretiens avec les acteurs impliqués, la démarche méthodologique mise de l’avant dans cette recherche propose également aux participants de dessiner une carte de la médiation culturelle dans la VHSL. Le choix de cette technique repose sur la volonté de permettre aux participants eux-mêmes de cartographier leurs pratiques, ainsi que d’offrir une représentation visuelle de la médiation et de son rapport à la région. Cette communication propose de s’attarder aux enjeux méthodologiques d’une telle démarche. Prenant appui sur les cartes dessinées par les participants et de l’observation de leur production même, nous y suggérons que la carte est autant biographique et métaphorique que géographique et permet de comprendre la place singulière de la médiation culturelle dans la VHSL, entendue comme la rencontre d’une multiplicité de trajectoires, de relations sociales de coprésence, d’expériences et de significations.
Martin Lussier est professeur au Département de communication sociale et publique de l’UQAM. Il s’intéresse aux pratiques des organismes qui coordonnent les artistes, interviennent auprès d’eux et permettent d’articuler des politiques, des industries, des pratiques artistiques, des publics ainsi que des travailleurs culturels. Il a publié en 2011 un livre dédié aux musiques émergentes à Montréal intitulé : « Les musiques émergentes. Le devenir-ensemble » (Éditions Nota-Bene).
Au cours de la dernière année, nous avons mené une recherche partenariale visant la production d’un portrait régional des pratiques de la médiation culturelle telle que vécue par ceux qui la font dans la Vallée-du-Haut-St-Laurent (VHSL), une région située à l’ouest de Montréal. Partant d’une volonté de comprendre et documenter les pratiques propres à ce territoire, cette recherche fait l’hypothèse qu’elles sont affectées par l’idée même de médiation, les attentes de décideurs et les débats qui l’entourent, ainsi que les discours qui la constituent. Centrée sur des entretiens avec les acteurs impliqués, la démarche méthodologique mise de l’avant dans cette recherche propose également aux participants de dessiner une carte de la médiation culturelle dans la VHSL. Le choix de cette technique repose sur la volonté de permettre aux participants eux-mêmes de cartographier leurs pratiques, ainsi que d’offrir une représentation visuelle de la médiation et de son rapport à la région. Cette communication propose de s’attarder aux enjeux méthodologiques d’une telle démarche. Prenant appui sur les cartes dessinées par les participants et de l’observation de leur production même, nous y suggérons que la carte est autant biographique et métaphorique que géographique et permet de comprendre la place singulière de la médiation culturelle dans la VHSL, entendue comme la rencontre d’une multiplicité de trajectoires, de relations sociales de coprésence, d’expériences et de significations.
Martin Lussier est professeur au Département de communication sociale et publique de l’UQAM. Il s’intéresse aux pratiques des organismes qui coordonnent les artistes, interviennent auprès d’eux et permettent d’articuler des politiques, des industries, des pratiques artistiques, des publics ainsi que des travailleurs culturels. Il a publié en 2011 un livre dédié aux musiques émergentes à Montréal intitulé : « Les musiques émergentes. Le devenir-ensemble » (Éditions Nota-Bene).