Atelier 2
Médiations numériques
14 mai
Quand la médiation culturelle rejoint les médiations numérique et documentaire. Quelles conséquences pour les professionnels des musées ?
Les activités de la médiation culturelle tendent actuellement à investir les milieux numérique et documentaire. Comment cela se traduit-il du point de vue des professionnels des musées ?
En s’intéressant à l’axe des territoires professionnels de la médiation, nous observons l’extension de la fonction de médiation à l’œuvre dans les musées qui intègrent une médiation numérique telles que les tablettes tactiles et les bases de données documentaires. L’observation de la réalisation de ces dispositifs permet de donner un aperçu des points de contact entre des secteurs professionnels différents : le service de la documentation, de la médiation, du multimédia et de la recherche. D’autres services du musée que celui des publics semblent alors dépositaires d’une fonction de médiation.
Appréhendé à partir de l’anthropologie de projet, notre terrain d’étude est le Museon Arlaten, un musée d’ethnographie en rénovation, situé à Arles dans le sud de la France. Par une observation ethnographique visant à suivre de près la rénovation du musée, nous cherchons à comprendre la reconfiguration des pratiques professionnelles lorsque le service des publics s’ouvre aux compétences de la culture numérique.
Il ressort de nos observations une reconfiguration du métier de médiateur culturel caractérisé par une nécessité de polyvalence, une présence dans tous les espaces du musée (physique et numérique, intra et extra-muros) ainsi qu’une collaboration accrue avec des services professionnels connexes.
Éva Sandri est doctorante en Sciences de l’Information et de la Communication, en cotutelle entre l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse et l’Université du Québec à Montréal dans le cadre du programme de doctorat international Muséologie, médiation, patrimoine. Sa thèse, dirigée par Cécile Tardy et Catherine Saouter, porte sur l’observation de la réalisation de dispositifs de médiation numérique au musée d’ethnographie sur les plans technique et symbolique.
Les activités de la médiation culturelle tendent actuellement à investir les milieux numérique et documentaire. Comment cela se traduit-il du point de vue des professionnels des musées ?
En s’intéressant à l’axe des territoires professionnels de la médiation, nous observons l’extension de la fonction de médiation à l’œuvre dans les musées qui intègrent une médiation numérique telles que les tablettes tactiles et les bases de données documentaires. L’observation de la réalisation de ces dispositifs permet de donner un aperçu des points de contact entre des secteurs professionnels différents : le service de la documentation, de la médiation, du multimédia et de la recherche. D’autres services du musée que celui des publics semblent alors dépositaires d’une fonction de médiation.
Appréhendé à partir de l’anthropologie de projet, notre terrain d’étude est le Museon Arlaten, un musée d’ethnographie en rénovation, situé à Arles dans le sud de la France. Par une observation ethnographique visant à suivre de près la rénovation du musée, nous cherchons à comprendre la reconfiguration des pratiques professionnelles lorsque le service des publics s’ouvre aux compétences de la culture numérique.
Il ressort de nos observations une reconfiguration du métier de médiateur culturel caractérisé par une nécessité de polyvalence, une présence dans tous les espaces du musée (physique et numérique, intra et extra-muros) ainsi qu’une collaboration accrue avec des services professionnels connexes.
Éva Sandri est doctorante en Sciences de l’Information et de la Communication, en cotutelle entre l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse et l’Université du Québec à Montréal dans le cadre du programme de doctorat international Muséologie, médiation, patrimoine. Sa thèse, dirigée par Cécile Tardy et Catherine Saouter, porte sur l’observation de la réalisation de dispositifs de médiation numérique au musée d’ethnographie sur les plans technique et symbolique.
Existe-t-il de nouveaux territoires pour la médiation culturelle ? Le web et son impact sur l’ancrage territorial de pratiques participatives en contexte muséal
La muséographie participative, qui accompagne le développement de la « nouvelle muséologie » place au centre du projet muséal les publics de son territoire. Ces pratiques participatives rencontrent, depuis peu et avec le déploiement grandissant du Web, de nouveaux médias susceptibles de modifier, d’ajouter, de transfigurer ou de transformer ces pratiques de médiation qui jusqu’alors reposent sur un lien noué entre les habitants d’un territoire et leur musée. L’objet de cette communication est d’interroger la façon dont le nouveau territoire de la participation muséale se met en ligne. S’agit-il de médiation numérique et si oui quels sont les potentiels, les enjeux et les verrous ? Pour tenter de répondre à cette question, nous nous baserons sur l’analyse d’observations participantes, d’observations directes en salle d’exposition et par des analyses des traces des pratiques des internautes qui activent les liens des musées. Inscrite dans une approche interdisciplinaire entre les sciences informatiques et les sciences de l’information et de la communication, cette recherche se base sur les données récoltées dans un musée de société français qui pratique la muséographie participative ainsi que par l’analyse des logs du site web du même musée.
Doctorante de la (S)FR Agorantic, Florence Andreacola mène une recherche interdisciplinaire à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse sur les technologies numériques, l’interaction sociale et le partage dans le contexte muséal. Chargée d’enseignement en SIC, elle est membre de l’Équipe Culture et Communication du Centre Norbert Elias (UMR 8562) et du Laboratoire Informatique d’Avignon. Muséologue, diplômée de l’Université de Liège, elle a participé à de nombreux projets d’expositions.
La muséographie participative, qui accompagne le développement de la « nouvelle muséologie » place au centre du projet muséal les publics de son territoire. Ces pratiques participatives rencontrent, depuis peu et avec le déploiement grandissant du Web, de nouveaux médias susceptibles de modifier, d’ajouter, de transfigurer ou de transformer ces pratiques de médiation qui jusqu’alors reposent sur un lien noué entre les habitants d’un territoire et leur musée. L’objet de cette communication est d’interroger la façon dont le nouveau territoire de la participation muséale se met en ligne. S’agit-il de médiation numérique et si oui quels sont les potentiels, les enjeux et les verrous ? Pour tenter de répondre à cette question, nous nous baserons sur l’analyse d’observations participantes, d’observations directes en salle d’exposition et par des analyses des traces des pratiques des internautes qui activent les liens des musées. Inscrite dans une approche interdisciplinaire entre les sciences informatiques et les sciences de l’information et de la communication, cette recherche se base sur les données récoltées dans un musée de société français qui pratique la muséographie participative ainsi que par l’analyse des logs du site web du même musée.
Doctorante de la (S)FR Agorantic, Florence Andreacola mène une recherche interdisciplinaire à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse sur les technologies numériques, l’interaction sociale et le partage dans le contexte muséal. Chargée d’enseignement en SIC, elle est membre de l’Équipe Culture et Communication du Centre Norbert Elias (UMR 8562) et du Laboratoire Informatique d’Avignon. Muséologue, diplômée de l’Université de Liège, elle a participé à de nombreux projets d’expositions.
« Les murs ont des voix » : parcourir l’histoire en morceaux d’un quartier populaire en transformation
Il s’agira d’explorer les enjeux théoriques et politiques du développement des applications pour téléphone mobile de scénarisation de parcours urbains à partir d’une étude de cas : l’application « les murs ont des voix ». Ce dispositif propose une expérience littéraire et artistique par la géolocalisation d’extraits d’un texte littéraire écrit dans et à partir du quartier et de son histoire industrielle. Il est en même temps un dispositif de médiation culturelle d’un quartier populaire en cours de transformation urbaine.
Nous centrerons notre communication sur l’analyse de la triple médiation, socio technique, poétique et sensible du territoire opérée par l’application (Kpodéhoum : 2010), ainsi que sur les médiations de l’œuvre littéraire elle-même.
Dans cette perspective, nous considérons la visite comme une expérience, qui prend forme dans des univers de pratiques au sein desquels elle s’inscrit et qu’elle participe à transformer (Quéré : 1992). L’expérience est à la fois celle de la marche et de la flânerie, d’une œuvre littéraire et musicale, et une expérience de visite qui ouvre sur une appropriation sensible de l’histoire du quartier et de ses transformations. Nous tenterons de comprendre en quoi ce quartier populaire est à la fois resignifié et requalifié, mais aussi « mis à l’épreuve de la visite » (Stavo Debauge : 2003) dans l’expérience esthétique vécue.
Emilie Da Lage enseigne les sciences de l’information et de la communication dans la licence Culture et Médias et le master Métiers de la culture de Lille 3. Depuis quelques années, elle a développé des recherches sur les pratiques amateurs à la croisée des études urbaines et culturelles notamment à travers plusieurs projets et contrats de recherche portant sur les « villes créatives » ou les dispositifs de médiation culturelle des territoires.
Il s’agira d’explorer les enjeux théoriques et politiques du développement des applications pour téléphone mobile de scénarisation de parcours urbains à partir d’une étude de cas : l’application « les murs ont des voix ». Ce dispositif propose une expérience littéraire et artistique par la géolocalisation d’extraits d’un texte littéraire écrit dans et à partir du quartier et de son histoire industrielle. Il est en même temps un dispositif de médiation culturelle d’un quartier populaire en cours de transformation urbaine.
Nous centrerons notre communication sur l’analyse de la triple médiation, socio technique, poétique et sensible du territoire opérée par l’application (Kpodéhoum : 2010), ainsi que sur les médiations de l’œuvre littéraire elle-même.
Dans cette perspective, nous considérons la visite comme une expérience, qui prend forme dans des univers de pratiques au sein desquels elle s’inscrit et qu’elle participe à transformer (Quéré : 1992). L’expérience est à la fois celle de la marche et de la flânerie, d’une œuvre littéraire et musicale, et une expérience de visite qui ouvre sur une appropriation sensible de l’histoire du quartier et de ses transformations. Nous tenterons de comprendre en quoi ce quartier populaire est à la fois resignifié et requalifié, mais aussi « mis à l’épreuve de la visite » (Stavo Debauge : 2003) dans l’expérience esthétique vécue.
Emilie Da Lage enseigne les sciences de l’information et de la communication dans la licence Culture et Médias et le master Métiers de la culture de Lille 3. Depuis quelques années, elle a développé des recherches sur les pratiques amateurs à la croisée des études urbaines et culturelles notamment à travers plusieurs projets et contrats de recherche portant sur les « villes créatives » ou les dispositifs de médiation culturelle des territoires.